Tempête

Recette :

- Un train 40 minutes en retard
- Un gars à vélo, avec des lunettes de ski
- Une chaise roulante électrique pognée dans un banc de neige (j’pas ingrate, je l’ai aidé!)
- 3 personnes qui ont tombés dans de la slush
- Les gens qui gratte leur char avec une grosse pelle, pas juste un p’tit balai
- Des écoles fermées
- Denis Niquet qui nous dit de rester chez nous

Mélangez le tout et saupoudrez uniformément sur une région du Québec en particulier, à votre choix. Vous allez voir, c'est quasi-instantané!

Faits saillants

Quelques remarques (inutiles) et faits (loufoques) du voyage :

• À l’aéroport, on a croisé les Lost fingers. Christian Roberge, a.k.a le chanteur, a décidé de sortir de la ligne des douanes en passant en dessous de la petite corde. Le hic, c’est qu’il avait sa guitare sur le dos alors la petite corde a resté pognée entre son cou et la guitare et il essayait de se déprendre en emportant avec lui tous les poteaux. C’était pas fort fort !


• Des « toilet seat covers » ça ne fait pas bon ménage avec des toilettes qui flushent toute seule. Faites-vous une image : vous avez envi, tellement que vous dansez sur vous-même, vous prenez quand même le temps d’installer votre feuille de papier en forme de toilette pour être certaine de ne pas pogner de bactéries, vous vous retournez pour descendre votre pantalon pour vous asseoir et la toilette flushe toute seule, en emportant bien entendu la foutue feuille de papier. Damn it !


• Payer un drink 18$ juste parce que le verre est beau et se rendre compte qu’il a éclaté dans nos bagages au retour, c’est pas motivant.


• Acheter 2 Nintendo DS avant de partir et courir pour trouver spécifiquement les jeux MarioKart et Tetris car on peut se connecter à distance et jouer ensemble chacun sur nos Nintendo et se faire dire dans l’avion que c’est interdit à cause des ondes wireless, c’est poche.


• Quand tu vois la tonne de bonbons et de popcorn que les enfants qui étaient avec Guy Laliberté lors du spectacle de LOVE mangeaient tout à fait gratuitement et emportés directement à leurs sièges par les employés du Cirque, ça te donne le goût qu’il soit ton oncle en esti!


• Te faire dire par le croupier à la table de BlackJack que « Yes yes, I know where’s Montréal, it’s in Mexico », ça te fait réaliser que c’est pas tout le monde qui travaille dans l’industrie touristique qui sont allés à l’école!


• Voir une jeune fille à moitié saoule à 14h, habillée avec des oreilles de lapin et une petite queue de lapin en touffe de poil au bras d’un p’tit vieux qui a plein d’argent et qu’ils montent ensemble dans une chambre au Bellagio, ça rappelle que la prostitution est légale dans cet État, et que c’est pas vraiment chic comme images mentales!

Le fameux 11

Quand je planifie un voyage et que, soudain, l'agence de voyage me dit que mon vol de retour sera le 11 septembre, j'ai un frisson qui me passe dans le dos. Normal ou freak?

Extrait de conversation XIII

Dans le train, ce matin.
Mon ami, mi-trentaine, a une grosse gale dans le front et il m’explique comment ça s’est produit :

« On était pas mal chaud dimanche soir et à 5h du matin on faisait péter des feux d’artifices. On avait peur d’en recevoir un sur la tête alors on avait mit nos casque de motocross.

On courait comme des p’tits gars avec nos feux d’artifices dans les airs pis un moment donné j’suis passé entre 2 arbres mais y’avait une corde pour suspendre du linge. Ben je l’ai eu dans le front … c’est sauvage tsé des cordes à linge, ça râpe! »

Je me bidonnais, solide.

Galanterie

Mais où est-elle ?

Je met le contexte; hier après-midi orage violent, camions renversés, pont Champlain fermé, centre-ville congestionné. Vers 16h, je quitte le bureau 30 minutes à l’avance pour me diriger vers le train de banlieue qui doit quitter le quai à 16h40. Je prend de l’avance pour aller acheter un souper à ramener à la maison étant donné qu’il n’y a pas d’électricité et pour m’asseoir tranquillement dans le fond d’un banc et voir les gens s’entassés comme des sardines dans le wagon.

L’inévitable arriva; le train est en retard. La file pour acheter un billet de train « à l’unité » se rend jusqu’à Chibougamau et la population qui attend le train sur le quai est digne de la foule du spectacle du Live8. Tout le monde essaye de calculer où arrivera la porte, histoire d’avoir une place assise. C’est vers 16h50 que le train arrive finalement en gare et que je réalise que mon calcul à moi était loin d’être précis. J’hérite donc d’une jolie place debout, entre un roux qui lit un livre sur le 11 septembre et une vieille dame (clairement dans la soixantaine très avancée) qui traine avec elle environ 5 sacs.

J’ai eu beaucoup de temps pour penser pendant ce loooonnng trajet du retour à la maison car on est resté jammé à une station parce qu’un tata a activé le frein d’urgence. Bref, je crois que la galanterie s’est malheureusement dissoute avec les années et avec le combat des femmes pour l’égalité des sexes, des salaires et des droits. J’ose penser que secrètement, les hommes bien assis sur leur steak se disent « tu veux le même salaire que moi, bitch, ben reste debout dans le train! ». C’est une douce vengeance totalement légale qu'ils s’autorisent à exécuter.

Personnellement, donne-moi la pas ta place, je suis jeune et bien que ça me fait chié d’être debout, c’est ok…sauf que la vieille dame à côté de moi qui est entrain de faire un infarctus et que ses jambes vont lâcher d’une minute à l’autre, ostie lève toi et donne lui ta putain de place. Même chose pour la fille qui est enceinte de 3 mois un peu plus loin : bien que ça parait pas vraiment, soyez attentifs aux signes précurseurs, comme le fait qu’elle se flatte la bédaine d’une façon assez irrégulière et qu’on voit sans son visage qu’elle est clairement entrain de mourir.

C’est pathétique.

L’espoir n’y était plus…

Vous savez, ce sentiment de satisfaction intense ?

Ce sentiment qui arrive de nulle part mais qui fait un bien incroyable;
Ce sentiment qui nous habite de fond en comble, de gauche à droite, de haut en bas;
Ce sentiment que tout le monde espère de plus en plus chaque fois qu’on se répète la phrase « j’en viendrai jamais à boutte! »;
Ce sentiment qui nous fait croire qu’il y a un bon Dieu à quelque part;
Ce sentiment qui nous enlève en un temps record un poids énorme de sur les épaules…

Ça y est: j’ai vendu ma voiture !



Après 8 mois d'attente et de tenir bon pour avoir mon prix, allons maintenant trinquer à la feue tiburon. Je risque d'écrire un post sur mon ex-voiture bientôt, je suis un peu nostalgique... :




P.S. Pour votre information, c’est Le prof qui est maintenant « à la mode » … non pas avec une boule de crème glacée vanille, mais avec une belle voiture sport!

C'est pas donné à tout le monde...

L'ado m'appelle cet après-midi... je lui dis que je rencontre le prof ce soir au sujet de l'auto. Il me dit:

Ado: "ok mais si l'autre gars t'offre plus, tu vas lui vendre hein?"
V: "euuh oui..."
Ado: "même si c'est juste 100$ de plus?"
V: "euuh oui..."
Ado: "mais j'ai quand même été voir la voiture avant lui?"
V: "euuh oui..."
Ado: "mais même si j'ai été la voir avant lui, tu vas lui vendre s'il t'offre juste 100$ de plus?"
V: "euuh oui... ça change rien ça!"

J'pense que lui, sincèrement, y'a qqch qui a pas comprit !

Tous les moyens sont bons...

Il y a des trucs dans la vie qui me trouble, un peu comme les « moyens » que les gens emploient pour arriver au même but. Je m’explique; Il y a quelques temps, j’ai mis ma voiture à vendre et dû à son look sport et au printemps qui s’éveille (tranquillement, mais sûrement), je commence à recevoir énormément d’appels. Je vous trace le portrait de 4 d’entre eux :

La fille :
La fille veut clairement ma voiture. Elle est hyper gentille avec moi au téléphone, me dit que la craque dans le pare-brise n’est pas un problème, qu’elle rêve d’avoir une tiburon argent et que d’ici vendredi c’est dans la poche. Passons à l’inspection, son chum arrive, me bullshit de truc pas vrai sur ma voiture pour « baisser mon prix » et par le fait même, pète la bulle de sa copine qui était prête à signer. Dommage.

L’ado:
Je ne l’ai jamais rencontré et il m’appelle déjà Véro. Hélala ! On organise une rencontre dans le Vieux-Port car pour lui, la rive-sud c’est à 8h de Montréal. Il arrive là avec 2 de ses amis et les 3 gars vont voir un film au IMAX. Il regarde la voiture vite vite, me dit qu’il est en retard à son film et quitte. Je n’entend plus parler de lui pendant 3 semaines jusqu’à avant-hier, où il me rappelle et est prêt à me donner un dépôt. Weirddd!!

Le kid :
Il arrive avec son grand-papa à la maison pour voir l’auto. Il est âgé d’à peu près 16 ans, 17 maximum mais a réellement l’air d’un enfant. C’est son grand-père qui tourne autour de la voiture, le kid, lui, sourit dans son coin. Il est tellement timide qu’il ne parle pas et qu’il ne veut pas s’asseoir dans la voiture. Ça me donne le feeling que c’est son cadeau d’anniversaire de la part de ses grands-parents. Y’en a qui ont la vie dure!

Le prof :
Il est arrivé au Québec il y a 4 ans et est professeur d’art plastique au secondaire. Il veut clairement impressionner ses élèves avec une voiture sport. L’homme est vraiment poli, me dit madame et s’excuse de me déranger quand il m’appelle. Pour l’instant, c’est le plus probable acheteur, et j’espère que ça aboutira à quelque chose!

Des développements à venir…