La semaine dernière, j’étais ô-plus-excitée d’ouvrir mon casier postal et d’y trouver une grosse boîte enveloppée avec du papier brun, écrit « xpress post » dessus. Dans le coin gauche s’y trouvaient les initiales « V.S. » pour Victoria’s Secret. Houlahou !
J’arriva à la course chez moi, lança ma sacoche, mes clés et mon sac à lunch par terre dans l’entrée et alla directement à la cuisine pour trouver la paire de ciseaux pour ouvrir ma satanée boîte. J’étais comme une petite fille un matin de Noel. C’était presque qu’aussi bien que de faire 8h de magasinage non-stop et de réessayer notre linge une fois à la maison, tout de suite après avoir enlevé les étiquettes.
J’ai couru jusque dans ma chambre, enlevant dans le passage mon chandail, un peu plus loin ma jupe et mes souliers. J’essayai chacun des morceaux de linge, faisant la mannequin devant Orville. Le téléphone sonna et c’était mon amoureux qui me disait partir du bureau. Il a bien vu que j’étais excitée quand je lui ai crié à tue-tête« my love, j’ai reçu mes achats victoriiiiiiiiiiia secretttttttttttttttt!!!!!!!!! ».
C’est lorsqu’il arriva que, comme toute fille qui revient de magasiner, j’ai décidé de lui faire une parade de mode. Après avoir vu mes 4 outfits et m’avoir assuré qu’il trouvait ça beau, il se leva, ouvrit la porte du frigo et me lança, un peu déçu :
« Ouain, ben j’pensais pas que Victoria’s Secret faisait des vêtements. J’pensais que c’était juste de la lingerie moi… »
lol.
Chercher dans un tas de fouillis de linge, c’est pas mon style. J’aime mieux payer 5$ de plus mon t-shirt s’il est clairement à la vue sur un cintre, en contraste avec une jolie couleur de mur à l’arrière. Chercher, j’ai jamais aimé ça, et surtout pas dans un magasin de vêtements.
Les gens deviennent horribles quand vient le temps de fouiller. On dirait que ça devient du « chacun-pour-soi »; que le meilleur gagne. Dans mon passé, lorsque je travaillais chez Tommy Hilfiger (la boutique, pas le gars!) il y avait une vente « famille & amis » et les gens s’y ruaient. C’était l’enfer, tellement qu’on aurait dit que 8 tornades venaient de passer dans le magasin. L’effet de foule était présent et il y avait des montagnes de linge en moton partout dans la boutique. C’est bizarre, parce que le même chandail à 80$ était soudainement traité comme un chandail à 2.99$ et ce, même si c’était seulement 40% de rabais.
Souvent j’ai essayé d’aller chez Winners mais après 20 minutes, je pognais les nerfs et je sortais. Ce midi, c’était une première. J’ai été à l’Armée du salut, sur Notre-Dame, et j’y suis resté 1h complète. Après avoir fait plusieurs compliments sur l’habillement de ma secrétaire et qu’elle m’ait répondu « Armée du salut, 2.99$ », j’ai succombé et elle m’y a emmené.
En plus, il y avait un spécial « back to school 50% off ». C’est alors qu’après avoir vu des spécimens assez spéciaux, des souliers des années 80, des blouses fleuries et des couches de bébé vendu à l’unité, je suis sortie de là avec 2 chandails, 2 jupes et 1 paire de souliers pour 11.22$.
J’ai même, chez moi, les mêmes souliers, même modèle, mais en une autre couleur. Quoi de mieux que réaliser qu’on a payé les mêmes paires 4.99 en spécial à 50%, et l’autre à 59.99$ pas de spécial. Dah.
Remuer le tout ensemble lentement, pour diluer la petite vache mais il ne faut pas que le savon fasse de la broue. Vaporiser.
Orville n'a pas refait de dégât depuis lundi soir. C'est un bon garçon! :-P
Ce matin, j’ai accidentellement entendu quelqu’un dire du bien de moi. Je crois sincèrement que cette situation est l’une de mes préférées, quasi ex aequo avec trouver de l’argent dans des poches d’un vieux pantalon.
Comme j’en parlais un peu plus bas (ou plus haut, dépendamment de votre configuration), ce week-end nous étions en Ontario. J’aime me retrouver avec des gens trippeux de la même chose que moi, et surtout pendant 3-4 jours d’affilés parce que c’est là que je me rends compte qu’on se rejoins sur beaucoup plus que cette passion en commun. Même si l’âge est la grosse différence entre nous tous et que sans cette passion nous ne nous parlerions certainement pas, les conversations sont intéressantes et quelqu’un a toujours une bonne histoire à raconter.
